RDC: Le SG Augustin Kabuya adopte la retenue dans sa communication, mais promet de réagir en légitime défense en cas d'attaque contre les intérêts de l'UDPS.
Le Secrétaire Général de l'UDPS n'a pas délié sa langue à la matinée extraordinaire d'hier Vendredi, 11 décembre 2020, comme cela a été prévu dans la communication d'annonce de cette activité consacrée à rendre honneurs aux Députés nationaux pour leur prouesse historique.
Augustin Kabuya dit tenir compte des messages d'apaisement lui demandant de ne pas parler.
«Aujourd'hui, je ne vais pas utiliser les armes non conventionnels contre nos adversaires. Nous avons décrété le cessez-le-feu depuis la nuit d'hier, car, l'objectif a été atteint, a déclaré le numéro 2 de l'UDPS avec un ton détendu.
On ne peut pas utiliser des munitions sur un corbillard, a-t-il renchéri.
Actualité oblige, Augustin Kabuya est revenu sur les demandes de démission soulevées contre Néhémie Mwilanya après l'échec du FCC au parlement. Pour lui, en effet, ce n'est que le début du commencement.
«Nos 37 ans de l'opposition, affirme-t-il, nous ont appris beaucoup de choses. Raison pour laquelle on ne panique pas comme je vois chez nos voisins qui demandent la démission de telle ou telle personne. Je pense que c’est la première épreuve de feu à laquelle ils font face. À l'époque, nous en avons eu plusieurs pendant 37 ans, mais on a jamais paniqué.
Lorsque Jean-Marc Kabund a été destitué de son poste au bureau de l'Assemblée nationale, j'avais dis que nous étions mené 1-0, et qu'à la suite, il devait y avoir prolongation et des tirs au but. Dans ces conditions, ils savaient pertinemment qu'il leur est vraiment difficile de vaincre une équipe habituée à jouer avec succès des matchs de longues durées».
Certains députés nationaux ont pris part à cette matinée, dont le Professeur André Mbata. Les deux récents discours du Chef de l'État du 23 octobre et du 06 décembre 2020 ont été projetés sur les écrans géants.
Au sujet du renversement du bureau Mabunda, Augustin Kabuya estime que les députés nationaux ont marqué l'histoire de ce pays au même titre que les 13 parlementaires qui ont défie Mobutu en 1992. Il faut les honorer, ce sont des héros. Ils ont parlé d'une seule voix pour renverser la tendance au niveau du parlement.
Hervé Mulumba/Liberté Plus
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