RDC: Félix Tshisekedi remporte le premier duel, le plus important contre Joseph Kabila. Au FCC, la fissure est centrale.(série des réactions).
En ce jour, nous venons de refermer une page sombre de l'histoire de notre pays. Une autre s'ouvre à travers l'acte héroïque des députés nationaux et elle sera écrite par les fils et filles de notre pays qui aspirent au changement et à un devenir meilleur. A réagi Jean Marc Kabund, Président a.i de l'UDPS après la déchéance du bureau de l'Assemblée nationale.
Jeanine Mabunda n’est plus présidente de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo (RDC) depuis le 10 décembre 2020, test réussi par le camp. du Président Félix Tshisekedi et l’opposition qui étaient jusqu’ici pourtant officiellement minoritaires au Parlement.
A l’issue d’une longue journée de débats les députés pétitionnaires ont évincé du perchoir la première femme élue présidente de l’Assemblée nationale dans le pays et 5 autres membres du bureau, ouvrant la voie à une requalification de la majorité, telle que voulue par Tshisekedi.
Le FCC de Joseph Kabila a longtemps cru pouvoir tenir bon. Même ses caciques comme Néhémie Mwilanya étaient présents, impuissants et ont été jusqu’à réclamer un vote par appel nominal et à bulletin secret. Jeanine Mabunda, une figure du PPRD, le parti fondé par Kabila, avait fait le déplacement au Palais du peuple et avec ses autres collègues du bureau, elle a présenté leurs moyens de défense pour tenter d’inverser la dynamique, jusqu'à demander pardon aux élus pour les erreurs et fautes de son administration.
Au final, après de longues heures d’attente, Jeanine Mabunda et ses collègues ont été éjectés. Joseph Kabila perd une bataille importante. Ce qui donne raison à Félix Tshisekedi qui affirmait que la majorité d’alors s’est effritée.
Cette Assemblée qui travaillait au détriment du peuple congolais, il était temps que les choses changent.
C'est la victoire du peuple. À travers cet événement, le peuple a démontré qu’il est capable de se prendre en charge à travers les députés. Ils ont sauvé la nation selon plusieurs observateurs. « C’est une fête pour la République.
On croyait que comme le FCC, on devait voter en sa faveur, mais les députés ont montré vraiment qu’ils travaillent pour l’intérêt commun de la population ».
Pour le député Pierre Lihau , élu du PPRD, "Il n'était pas facile de déboulonner ce système. Aujourd'hui, c'est le début d'un grand processus , le chef de l'État a une nouvelle majorité, avec cette nouvelle configuration, je suis heureux d'avoir dit non au dictat, non au mot d'ordre et d'avoir écouté le peuple." Affirme ce cadre du FCC qui a adhéré à l'Union Sacrée de la Nation.
L’opposant Moïse Katumbi, président de Ensemble pour le changement, est majoritaire dans l’opposition au Parlement, a salué, jeudi soir, un « vote historique » des députés qui « ont répondu aux attentes de la population et honoré la mémoire de nos martyrs ». « Il n’y a plus d’obstacles pour conduire une politique en faveur de la population et mettre en œuvre les propositions issues des consultations », a -t-il déclaré sur son compte Twitter.
C'est la joie partout, un cadre de l'UDPS Lubumbashi, Sylvain Kayombo, évoque la fin du règne des Kabilistes et mubutistes et le début effectif d'un véritable état de droit. Il salue le courage, la détermination des députés nationaux qui n'ont pas céder à la corruption et à l'intimidation. Il salue également le travail de qualité battu par le Président a.i de l'UDPS, l'honorable Jean Marc Kabund, qui durant ces derniers temps c'était donné corps et âme pour convaincre et rassurer ses collègues de la chute du bureau MABUNDA.
Un élu du FCC ayant voté contre son propre camp, explique que ce vote,« est un message clair à l’autorité morale, que sans nous, le FCC est une coquille vide, un lion sans dents ni griffes. Les décisions doivent être prises avec vous, pas sans nous ».
Depuis de nombreuses semaines, le camp Kabila dénonce des manœuvres de débauchage de ses élus à coups de billets de banque, même si pour tenter de sauver l’actuel bureau de l’Assemblée national, plusieurs sources au sein du FCC, assuraient que des enveloppes ont été promises aux élus.
Depuis le déclenchement des tensions au sein de la coalition au pouvoir, de nombreux élus pestent, dans le camp Kabila, contre le fait de ne jamais être associés aux décisions et veulent revoir l’organisation du FCC jusqu’ici cordonné par Nehemie Mwilanya. Entre les élus et leur autorité s’impose dès intermédiaires : les chefs de regroupements politiques. C’est eux qui prennent des décisions à soumettre à la délibération de Joseph Kabila.
Plusieurs cadres ont même exigés le remplacement de Nehemie MWILANYA à la tête du FCC.
La détresse a pris le dessus dans le camp Kabila. Sur les réseaux sociaux, des nombreuses personnalités de cette famille politique se sont emportées en appelant à des réformes, car les enjeux deviennent stratégiques. Sans l’Assemblée nationale, le prochain à tomber, c’est le Premier ministre et tout son gouvernement, ce qui permettrait au président Félix Tshisekedi d’asseoir son « union sacrée ».
À la présidence de la république, ont reste confiant. "c’est le peuple qui gagne. La majorité c’est le peuple donc nous allons éviter tout triomphalisme et dire que le salut du peuple est la loi suprême. C’est d’ailleurs ce qui est voulu dans l’Union sacrée prônée par le Chef de l’État à l’issue des consultations explique la porte parole adjointe du Chef de l'État, Tina Salama.
C’est une nouvelle façon de voir la gouvernance, de gouverner qui profiterait à la population renchérit-elle.
C’est un pas franchi. Un pas important mais tout est à faire. Tout est à refaire. Beaucoup d’étapes à franchir. C’est une première. On continue." Tina Salama, porte-parole adjointe du chef de l'État Félix Tshisekedi reste prudente.
Pour Julien paluku, un cadre du FCC, le Gouvernement doit démissionner sans plus tarder. La vitalité de la démocratie en RDC depuis 1990 en passant par l'alternance 2019 et la situation de 2020 est une série d'enseignements politiques note t-il. Pour ce natif du Kivu, le temps n'étant pas notre allié, il est temps pour le Gouvernement de tirer toutes les conséquences politiques qui s'imposent.
Pierre Lihau, député national du PPRD. Le député Muhindo Nzangi, cadre de l'opposition, évoque déjà la destitution du Premier ministre par une motion de censure au parlement si ce dernier ne démissionne pas dans les 48 heures pour que le Président de la république, Félix Tshisekedi nomme un informateur pour identifier une nouvelle majorité parlementaire tel que voulu par l'opposition et le Camp Tshisekedi.- - - REDACTION:-) Jp Katalayi/oeildupeuple.com
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