RDC: Procès Chebeya : la partie civile réclame l’audition de toutes les personnalités citées par le major Paul Milambwe dont Joseph Kabila
Le Président Félix Tshisekedi a regagné Kinshasa, mercredi 12 janvier 2022 dans la soirée, de retour de Lilongwe, au Malawi, où il a participé au Sommet extraordinaire de la SADC sur la situation sécuritaire au Mozambique face à la menace des terroristes.
A Lilongwe, le Président de la République et ses pairs Chefs d’État de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) ont salué, dans le communiqué final de son Sommet extraordinaire tenu mercredi, à Bingu International Convention Center, à Lilongwe, en République du Malawi, « l’inlassable dévouement de la Région SADC à la paix et à la sécurité, et pour avoir utilisé ses propres ressources en vue de combattre le terrorisme à Cabo Delgado, au Mozambique, ce qui constitue un exemple unique en son genre sur le continent africain ».
Les Chefs d’État et de Gouvernement présents à ce Sommet lancé et présidé par Président de la République du Malawi, le Dr Lazarus McCarthy Chakwera, en sa qualité de Président de la SADC, ont également salué le leadership démontré par le Président de l’Afrique du Sud et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de cette organisation, Matamela Cyril Ramaphosa, pour sa contribution à la réussite de cette mission et au maintien de la paix et de la sécurité dans la Région.
Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a été élu premier vice-président de la SADC pour l’exercice 2021-2022, au cours des travaux du 41ème Sommet de cette organisation sous-régionale organisés dans la même capitale du Malawi, le 17 août 2021.
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Le collectif de la partie civile Chebeya a réclamé à la Haute cour militaire, d’auditionner toutes les personnes citées par le major Paul Milambwe, ayant participé d’une manière ou d’une autre au double assassinat de l’activiste de droits de l’homme Chebeya et son chauffeur, Fidèle Bazana, avant de présenter sa plaidoirie.
Cette demande a été formulée mercredi, au cours d’une audience tenue en chambre foraine à la prison militaire de Ndolo, dans l’affaire ministère public/partie civile Chebeya contre les prévenus Christian Ngoy Kenga Kenga, ancien commandant du bataillon Simba de la police et son garde du corps Jacques Migabo, accusés de détention illégale d’armes et munitions de guerre, association des malfaiteurs, assassinat, terrorisme et désertion simple. Selon l'agence congolaise de presse.
Dans son exposé devant la Haute cour, Me Richard Bondo, président du collectif des avocats de la partie civile Chebeya a indiqué que cinq fléaux avaient caractérisé le régime passé pendant l’instruction de ce procès, à savoir, la déification de la fonction présidentielle, l’aversion du pouvoir vis-à-vis des organisations non gouvernementales de droits de l’homme, l’obéissance aux ordres manifestement illégaux, la crainte d’auditionner un ancien Chef de l’Etat et l’éviction du Président de la République honoraire de ce procès.
Pour lui, les témoignages faits par le colonel Mukalay, le major Paul Milambwe et le commissaire Jacques Migabo doivent être exploités par la Haute cour en vue de permettre au sénateur à vie Joseph Kabila, d’apporter sa version des faits quant à ce.
Tout ancien Président de la République ayant le devoir de patriotisme et de loyauté envers l’Etat, en vertu de la loi portant statut des anciens Chef de l’Etat, il a demandé à la Haute cour militaire d’auditionner le Président de la République honoraire Joseph Kabila et les autres personnalités citées dans ce procès, martèle la même source.
L’organe de la loi se dit surpris.
Pour sa part, l’organe de la loi s’est dit surpris de voir que la partie civile, au lieu de plaider, dépose un prolégomène à la Haute cour, poursuivant que face à cette situation, il lui sera pratiquement difficile de présenter son réquisitoire.
Il a, par ailleurs, ajouté qu’il va de l’intérêt de tous que les zones d’ombres soulevées par la partie civile puissent être élucidées surtout sur la désertion simple de Milambwe.
De son côté, la défense de Paul Milambwe a demandé à la Haute cour de recevoir la plaidoirie, d’autant plus qu’il s’est préparée quant à ce, ajoutant que son client a quitté l’exil pour comparaitre dans ce procès, afin qu’il soit lavé de tout soupçon.
Les avocats de la République démocratique du Congo, civilement responsable, ont renseigné que la Haute cour ayant instruit cette affaire pendant plusieurs mois est en droit de recevoir la plaidoirie le même jour comme elle avait décidé, ajoutant que la partie civile Chebeya peut ne pas plaider, mais elle va lui allouer les dommages et intérêts.
La Haute cour a renvoyé la prochaine audience à la huitaine et se prononcera sur la demande de la partie civile.
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