RDC: Journée mondiale de l’HTA: Le ministre de la Santé, Dr Jean-Jacques Mbungani invite la population, au changement positif de comportements pour mieux combattre l’hypertension artérielle et ses complications
Le Ministre de la Santé, hygiène et prévention, le Dr Jean-Jacques Mbungani Mbanda a invité, lundi 17 mai 2021 par un message vidéo, la population au changement positif de comportements pour mieux combattre l’hypertension artérielle, ses complications ainsi que les maladies non transmissibles.
Il a lancé cet appel à l’occasion de la Journée mondiale de l’hypertension artérielle (HTA), célébrée le 17 mai de chaque année.
Selon le Dr Mbungani, cette maladie est le plus puissant facteur de risques des maladies cardiovasculaires. Elle est également le principal pourvoyeur des accidents vasculaires cérébraux (AVC), de plusieurs atteintes cardiaques, notamment les cardiopathies ischémiques, l’insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale.
«A l’échelle mondiale, environ un adulte sur trois est porteur de l’hypertension artérielle. Ce qui représente environ 1 milliard d’hypertendus sur notre planète. En République Démocratique du Congo, la prévalence de l’hypertension artérielle à l’échelle nationale se situe entre 25 et 40%, sur base des enquêtes réalisées dans certaines provinces», a-t-il enchéri.
Le Ministre Mbungani a indiqué que l’HTA constitue, avec l’ensemble des maladies cardiovasculaires, un grand problème de santé publique en RDC. Les statistiques hospitalières collectées par le Programme National de Lutte contre les Maladies Cardiovasculaires, couvrant les dix dernières années dans la Ville de Kinshasa, indiquent que les complications de l’hypertension artérielle, représentée essentiellement par l’AVC et l’insuffisance cardiaque, constituent la première cause de mortalité chez l’adulte en RDC.
«Ceci est d’autant plus inquiétant que ces décès concernent dans notre pays, contrairement aux pays occidentaux, la tranche d’âge économiquement active», a-t-il indiqué.
La prévention demeure le meilleur moyen de se prémunir d’AVC et d’insuffisance cardiaque
Par ailleurs, le ministre de la Santé, Hygiène et Prévention a fait savoir que face à cette tragédie silencieuse (HTA) et en attendant que le pays se dote de moyens nécessaires pour la prise en charge efficace d’AVC et d’insuffisance cardiaque, la prévention demeure le meilleur moyen de se prémunir de ces maladies. Cette prévention consiste en l’adoption d’une hygiène saine et d’un mode de vie saine dans le vécu quotidien de chacun.
Il s’agit, notamment, de pratiquer une activité physique régulière, de manger moins salé, moins sucré et moins gras, de modérer la consommation d’alcool et de s’abstenir de fumer. Ces mesures permettent de prévenir des puissants facteurs de risque cardiovasculaire que sont entre autres l’hypertension artérielle, le diabète, l’excès de cholestérol et l’obésité, a-t-il recommandé.
Covid-19 : appel à une attention particulière aux personnes porteuses de comorbidités
Dans le contexte actuel de la pandémie de Covid-19, le Dr Mbungani a lancé un appel à accorder une attention particulière aux personnes porteuses de comorbidités, parmi lesquelles figure l’hypertension artérielle, qui favorisent la survenue des formes sévères de la maladie, et par conséquent l’accroissement du taux de mortalité lié à cette pandémie.
«A cet effet, je tiens à remercier ceux de nos partenaires du système des Nations-Unies qui apportent leur appui technique et financier à la réalisation, dans la Ville de Kinshasa, d’une activité de sensibilisation, de dépistage et de prise en charge des comorbidités de l’HTA et du diabète dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Il s’agit en l’occurrence de l’OMS et de l’UNICEF», a-t-il précisé.
Le gouvernement de la République, sous la conduite du Premier ministre Sama Lukonde, s’inscrivant dans la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, ne ménagera aucun effort pour soutenir toutes les actions destinées à lutter contre la progression de toutes ces maladies non transmissibles, conformément aux engagements pris par les Etats membres des Nations-Unies lors de différentes « réunions de haut niveau » sur les maladies non transmissibles tenues successivement en 2011, 2014 et 2018 en marge des Assemblées générales de l’ONU, a-t-il rappelé.
Notons que cette journée mondiale a été instituée depuis 2005 par la Ligue mondiale contre l’HTA.
Marcel Elengi/Oeildupeuple.com
[0] Commentaires