RDC: L’ACAJ appelle le Président Tshisekedi de mettre fin à la coalition antinomique aux attentes du peuple et recourir à l’article 148 de la Constitution pour donner une seconde chance à son quinquennat.
Dans un communiqué de presse de l'Association congolaise d'Accès à la justice ACAJ parvenu à oeildupeuple.com ce jeudi 22 octobre 2020, cette organisation des droits de l'homme appelle le Chef de l'Etat dans ses compétences, de dissoudre le parlement pour permettre à son quinquennat d'avoir un nouveau souffle.
Maître Georges Kapiamba , Président de l'ACAJ note que coalition FCC-CACH s’avère antinomique aux aspirations profondes du peuple congolais »
Kinshasa.
le 22 octobre 2020, Le spectacle affligeant offert au peuple congolais par la coalition FCC-CACH à l’occasion de la nomination et la prestation de serment de trois juges de la Cour Constitutionnelle, récemment nommés par Ordonnance présidentielle, est symptomatique de l’insouciance de la classe politique face à la dégradation continue des conditions de vie de la population. Au regard de cette énième crise, l’ACAJ se fait le devoir de rappeler, dans les lignes qui suivent, l’alerte qu’elle avait lancée dans son rapport sur l’An 1 de l’alternance, publié le 29 janvier 2020, et intitulé : Alternance politique en République Démocratique du Congo : De la lueur au leurre d’une coalition contre-nature, en ces termes : « Vivement préoccupée par cette situation inacceptable et après évaluation conséquente, l’ACAJ tire la sonnette d’alarme et en appelle au sens de responsabilité des uns et des autres. Au demeurant, elle proclame haut et fort que la coalition FCC-CACH n’augure point des lendemains enchanteurs pour la population congolaise ».
La défiance d’une grande partie de la population à l’égard du Gouvernement et des errements institutionnels constatés dans son fonctionnement est flagrante. Il est dès lors urgent de sortir de la crise politique et institutionnelle latente et permettre au quinquennat en cours de connaitre un second souffle qui permettrait l’amorce de l’amélioration des conditions de vie de la population.
Considérant d’une part, que la composition de l’Assemblée nationale, dont le gouvernement est le reflet, doit à la fois représenter la pluralité et les attentes du peuple congolais et à la fois dégager une majorité claire pour assurer la stabilité du gouvernement, et d’autre part de concilier le fonctionnement et l’action de ce dernier aux besoins du plus grand nombre, l’ACAJ propose un recours ultime à l’arbitrage du peuple souverain, bénéficiaire attitré de l’action gouvernementale.
En clair, comme la crise perdure, l’ACAJ en appelle au recours à l’article 148 de la Constitution sur la dissolution de l’Assemblée nationale. Comme indiqué ci- dessus la composition du Gouvernement est tributaire de la majorité constatée à l’Assemblée nationale. Par conséquent, si son fonctionnement normal se trouve handicapé par le diktat de la majoritaire parlementaire, il revient au garant du bon fonctionnement des institutions nationales d’en tirer toutes les conséquences appropriées conformément aux prescrits constitutionnels susdits. Au demeurant, le recours aux élections législatives anticipées s’impose.
«Cette solution aurait pour vertus de doter le pays d’une autre majorité parlementaire de laquelle serait issu un gouvernement stable et cohérent qui libérerait l’Etat du carcan partisan et égoïste dans lequel l’emprisonne actuellement la coalition FCC-CACH. Pour ce faire, le Président de la République et son prédécesseur, parrains de ladite coalition, sont priés de constater et reconnaitre
l’impossibilité du maintien de la coalition FCC-CACH qui s’avère antinomique aux aspirations profondes du peuple congolais », a rappelé Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.
John Tamambouy.
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