Libye: l'ONU sort du blocage sur l'avenir de sa mission politique dans le pays
Selon Rfi, Peut-être la sortie de crise pour la mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul). Après six mois de désaccord entre les membres du Conseil de sécurité, pour remplacer Ghassan Salamé qui avait démissionné de la tête de cette mission pour raisons de santé, il semblerait que les États-Unis aient réussi à imposer leur vision. Et que le poste du chef de la mission soit divisé en deux.
La Manul, et la Libye dans son ensemble, se seraient bien passés d’une crise supplémentaire. Mais depuis six mois et le départ de son représentant Ghassan Salamé, la mission de l’ONU a été fragilisée par une crise de succession - en parallèle de l’enlisement du conflit entre le gouvernement d'union national reconnu par la communauté internationale (GNA) et le camp du maréchal Haftar.
Aucun des deux candidats présentés par le secrétaire général Antonio Guterres n’ont pu être retenus car les États-Unis bloquaient systématiquement les nominations, et réclamaient que le poste soit scindé en deux, entre un émissaire politique, et un chef de mission chargé des tâches plus logistiques. Un dispositif très critiqué par les 14 autres membres du Conseil dans le contexte libyen.
Mandat renouvelé pour un an
Les candidatures de l’ancien chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, puis de l’ex-ministre ghanéenne Hanna Serwaa Tetteh étaient pourtant solides - et collaient aux exigences de l’Union Africaine d’un représentant de l’ONU issu du Continent. Mais les États-Unis ont préféré laisser la situation se crisper, et jouer la montre avec la fin de l’intérim de l’ancienne bras droit de Ghassan Salamé fin septembre.
Ainsi, les Britanniques présenteront au vote ce dimanche une résolution renouvelant le mandat de la Manul pour un an. Elle prévoit qu’elle sera pilotée par un « émissaire politique », secondé par un « coordinateur » en charge des opérations au jour le jour.
Ahmed. Tunis /oeildupeuple.com
[0] Commentaires