RDC: François Beya est poursuivi avec cinq autres co-accusés pour complot contre la personne du chef de l’Etat (Auditeur général)
Le procès de François Beya, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, débute ce vendredi 3 juin devant la Haute cour militaire, en chambre foraine à la prison centrale de Makala.
Il est poursuivi avec cinq autres co-accusés pour complot contre la personne du chef de l’Etat, selon l’auditeur général.
Les co-accusés de François Beya sont :
Le colonel Cikapa Tite
Le lieutenant-colonel Pierre Kalenga,
Le commissaire supérieur principal Lily Tambwe
Guy Vanda Nowa
Le brigadier Tonton Twadi Sekele en fuite.
Ils sont accusés de complot contre la personne du chef de l’Etat, offense au chef de l’Etat, violation de consigne et incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline.
Lors de l’audience d’introduction, le collectif du conseil de Beya et l’organisation Free François Beya ont toujours revendiqué la régularisation de la détention de leur client qu’il considère comme un détenu irrégulier et que son transfert à la prison centrale de Makala aurait violé les dispositions de l’article 18 de la Constitution.
Ce texte dispose :
« Toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des motifs de son arrestation et de toute accusation portée contre elle et ce, dans la langue qu’elle comprend. Elle doit être immédiatement informée de ses droits. La personne gardée à vue a le droit d’entrer immédiatement en contact avec sa famille ou avec son conseil. La garde à vue ne peut excéder quarante-huit heures. A l’expiration de ce délai, la personne gardée à vue doit être relâchée ou mise à la disposition de l’autorité judiciaire compétente (…) »
A cette audience, les avocats de Beya peuvent soulever l’exception d’irrégularité et d’arbitraire pour solliciter la mise ne liberté de François Beya.
C’est le 5 février dernier que cet ancien conseiller du chef de l’Etat avait été arrêté par l'Agence nationale des renseignements (ANR) et détenu pendant deux mois dans ses cachots.
Le 4 avril dernier, il avait été transféré à la prison centrale de Makala, au lieu d'être présenté devant son juge naturel ou simplement relaxé, selon ses avocats. Et, le 4 mai dernier le prévenu a été déféré devant la Haute Cour militaire pour qu’il soit jugé.
Oeildupeuple.com
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