RDC : Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Tshisekedi, condamné à 20 ans de travaux forcés
Au cours d’un procès anti-corruption sans précédent en République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, allié et directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a été condamné, samedi 20 juin, à une peine principale de "20 ans de travaux forcés".
Au cours d’un procès anti-corruption sans précédent en République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, allié et directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a été condamné, samedi 20 juin, à une peine principale de "20 ans de travaux forcés". "Nous irons en appel", a indiqué à l'AFP l'un de ses avocats, Me Jean-Marie Kabengela. L'ex-président de l'Assemblée nationale, âgé de 61 ans, a été reconnu coupable du "détournement de deniers publics portant sur le montant de 48,831 millions de dollars". Ces fonds devaient servir à la construction de logements sociaux préfabriqués ainsi qu'à des logements militaires. "À cette somme, s'ajoutent deux millions de dollars qui devaient payer le dédouanement de la livraison de ces maisons", ajoute Clément Bonnerot, correspondant de France 24 en RDC. Vital Kamerhe a également été reconnu coupable de corruption avec son principal co-accusé, l'entrepreneur libanais Jammal Samih, 79 ans.
"Inconstitutionnalité" ? Le tribunal a rendu son jugement malgré un rebondissement survenu vendredi. La Cour constitutionnelle avait demandé au tribunal de lui transmettre le dossier en "l'état" et "toutes affaires cessantes, l'estimant "frappé de l'exception d'inconstitutionnalité". Cette "exception" avait été soulevée par la défense de Vital Kamerhe lors de la dernière audience le 11 juin, jour du réquisitoire et des plaidoiries. Ses avocats estiment que la peine de "travaux forcés" requise par le parquet — et reprise dans le jugement — est interdite par la Constitution, même si elle existe dans le Code pénal. Le tribunal s'était dit dans l'impossibilité de transmettre le dossier.
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