Lualaba : Le Gouverneur a.i Fifi Masuka a donné le coup d'envoi de la commémoration du cinquantenaire de la ville de Kolwezi ce vendredi
C'est le 23 Juillet 1971 que Kolwezi fût revêtue du statut de Ville. Ce vendredi 23 juillet 2021 la ville de Kolwezi, Chef-lieu de la Province du Lualaba, a ainsi totalisé 50 ans.
Une série d'activités on été organisées par le maire de Kolwezi pour commémorer ce jubilé d'or. Le coup d'envoi a été donné par le Gouverneur intérimaire du Lualaba, Mme Fifi Masuka Saïni au jardin de la mairie en présence des députés provinciaux, des membres du gouvernement provincial, des membres du conseil urbain et provincial de sécurité ainsi que plusieurs invités.
Tout a commencé par l'homélie de l'aumônier militaire de l'église protestante qui a invité les gouvernants et les gouvernés à œuvrer plus pour le développement de la Province et ce, chacun à son niveau.
L'hôte de ces festivités, le Maire de Kolwezi Madame Véronique Kamina Upite, a retracé l'historique de Kolwezi et quelques avancées enregistrées depuis sa création.
Fifi Masuka Saini qui a reçu des honneurs de la police nationale congolaise à son arrivée, a participé joie aux lèvres à cette grande célébration du cinquantenaire de la ville de Kolwezi.
L'autorité provinciale a apprécié à sa juste valeur la métamorphose que connaît la ville grâce au leadership féminin de Véronique Upite, Maire de Kolwezi, qui travaille sans relâche pour la paix de ses administrés et en bonne collaboration avec les autorités de la province et la population pour le bien être social du peuple selon la vision du Chef de l'état Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le cinquantenaire de la ville de Kolwezi intervient dans le contexte de la pandémie de la COVID-19 qui décime les vies à travers le monde, d'où le respect des mesures barrières qui s'est imposé à tous. Ceci a donc poussé l'organisatrice à réduire l'ampleur des activités commémoratives de ce demi-siècle de la ville bleue et blanche. A indiqué la cellule de communication du gouvernorat du Lualaba.
Résumé sur la ville minière de Kolwezi.
Rappelons que la ville est située sur la route nationale 39 à 2070 km au sud-est de la capitale congolaise, Kinshasa, et à l'ouest de la ville voisine de Likasi.
La ville a été créée en 1937 pour abriter le siège des mines de l'Ouest de la société belge Union minière du Haut Katanga (UMHK). Kolwezi se développa sous forme de quartiers éparpillés, comme d'autres villes de type ségrégatif au Haut-Katanga et en Afrique Australe coloniale. Avec un centre décisionnel et résidentiel de cadres européens, au Sud-Est le Centre coutumier, pour la population locale et plusieurs cités planifiées pour la population ouvrière proche des carrières et usines de l'UMHK. Presque quatre cinquièmes du territoire municipal se trouvaient alors au sein des concessions de la compagnie.
Après que le Katanga eut déclaré son indépendance par rapport à la république du Congo en 1960, des rebelles ont, à plusieurs reprises, tenté de s'émanciper de l'autorité de l'État central du Congo, rebaptisé à l'époque République du Zaïre.
En 1978, les événements tragiques de la ville minière de Kolwezi résultaient d'une rébellion de plus, cette fois contre le régime dictatorial du Maréchal Mobutu installé à des milliers de kilomètres du Katanga, dans le Bas-Congo, dans l'ancienne Léopoldvile rebaptisée Kinshasa.
Départ des administrateurs européens (1977)
Le samedi 13 mai 1978, des rebelles katangais soutenus par le Bloc de l'Est occupent la ville, alors principal centre minier de la province. Le Zaïre demanda l'aide des États-Unis d'Amérique, de la France, du Maroc et de la Belgique pour restaurer l'ordre. Le 2e régiment étranger de parachutistes de la Légion étrangère française fut parachuté sur la ville, tandis qu'allaient arriver des paras belges. Cette opération, sous le commandement du colonel Erulin, sauva des centaines d'Européens terrés dans leurs habitations, mais ne put empêcher de nombreuses victimes. Cinq légionnaires furent tués durant l'intervention ainsi que deux paras belges. Elle eut surtout pour but et pour résultat la sauvegarde du régime.
Environ 700 Africains et 170 Européens trouvèrent la mort lors de cette tentative de déstabilisation selon plusieurs rapports. Le roman Shaba deux : les carnets de Mère Marie Gertrude (1989), du romancier et philosophe congolais Valentin-Yves Mudimbe, a pour cadre historique ces opérations militaires ; au contraire des points de vue occidentaux sur cette intervention présentée comme humanitaire, l'écrivain, natif de la région (il est né à Likasi), insiste sur les violences commises à cette occasion par les Forces Armées Zaïroises à l'encontre des populations locales.
La ville de Kolwezi est organisée en deux communes : la commune de Dilala à l'Ouest et la commune de Manika à l'Est.
Jusqu'en février 2016, la ville était sous la direction de Charlotte Cime Jinga, ancienne maire.
En février 2016 sont entrés en fonction Véronique Upite ( actuelle Maire de Kolwezi) et son adjoint Jacques Masengo
Située à près de 1 500 m sur le plateau de Manika, Kolwezi est un important centre minier de cuivre, cobalt, uranium et radium. La ville est aussi un centre bancaire et d'exploitation artisanale. La région produit du maïs, du manioc et de l'arachide, mais l'état des routes empêche d'assurer un approvisionnement régulier à la ville. C'est aussi le terminal d'une des plus longues lignes électriques à haute-tension au monde, la Inga-Shaba.
La ville possède l'une des principales gares du chemin de fer de Benguela, qui la relie à Tenke, à l'est, et à Dilolo et Lobito (sur la côte de l'Angola), à l'ouest.
De plus, la ville possède l'aéroport de Kolwezi, situé à 6 km du centre-ville. L' aéroport de Kolwezi appartient à l'État et possède une piste de 1526 mètres modernisée par l'exécutif provincial actuel.
Bill Kantanga/ Oeildupeuple.com
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