RDC: Vital KAMERHE peut-il bénéficier d’une remise en liberté provisoire ?
Face à la flambée de nouveaux cas de coronavirus en RDC, les autorités congolaises s’inquiètent du risque de progression du virus dans les prisons. Des mesures de remise en liberté de détenus sont envisagées sur tout le territoire. Écroué en prison depuis un mois en attendant son procès, qui doit débuter ce 11 mai, Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi est en première ligne des bénéficiaires.
La défense de Vital Kamerhe est follement optimiste quant à une prochaine remise en liberté provisoire, surtout que le cas de son client a été évoqué lors de la réunion du Conseil des ministres de lundi dernier. Pour l'instant, pas encore de libération, le ministère de la Justice et celui des Droits humains élaborent des listes. Ils sont sous pression des organisations de défense des droits de l’homme.
Nombreux des kinois pensent aussi le contraire, c'est le cas des plusieurs personnes qui ont chanté ce jeudi passé disant non à la libération de Vital KAMERHE lors du passage du Président de la République sur plusieurs chantiers de sauts de mouton. On pouvait entendre "TOBOYI KAMERHE ABIMA TEEEEE " en chantant pour dire nous refusons que KAMERHE sorte.
Les militants rappellent qu’il existe beaucoup d’autres détenus en préventive, même des acquittés et des amnistiés en prison depuis des années. Si les conditions pour bénéficier d’une libération conditionnelle, provisoire, ou même d’une grâce présidentielle, n’ont pas encore été dévoilées, la priorité devrait être donnée aux femmes enceintes, aux mineurs et aux personnes à la santé fragile. C’est ce qu’on explique du côté de la vice-primature en charge de la Justice.
Des conditions impersonnelles et générales?
Pour Jean-Claude Katende, de l’Association africaine des droits de l’homme, il faut des mesures non sélectives : « Le président de la République, comme le ministre de la Justice, doivent faire en sorte que le plus de gens possible sortent de la prison, sans distinction ni de dossier ni de tribu ni de province ni d’appartenance politique. Il faut que les conditions que l'on fixe soient des conditions impersonnelles et générales. Et toute personne qui se retrouverait dans ces conditions doit recouvrer la liberté. »
Ce militant demande au président d’aller plus loin et d’en profiter pour accorder sa grâce aux condamnés du procès très controversé de l'assassinat de l’ex-président Laurent-Désiré Kabila.
Autre réaction de la société civile, celle de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ). Dans une lettre adressé, mardi, au Premier ministre Sylvestre Ilunga, son président, Me Georges Kapiamba, exhorte les autorités à veiller à ce que les membres du gouvernement ne se servent de cette opportunité pour porter atteinte « subtilement » à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
L’ACAJ attire aussi l’attention sur les cas des condamnés pour crimes, assassinats, corruption, blachoment et détournements des deniers publics : « Ces cas devront être traités avec une extrême précaution pour éviter de choquer ou révolter l’opinion publique
Ahmed
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