RDC: l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise après le drame de la mine de Kamituga.
Selon le correspondant de la radio France internationale sur place,
La recherche des corps se poursuit à Kamituga, dans le Sud-Kivu, une ville d’environ 260 000 habitants située à 160 km à l’ouest de Bukavu, où s’est produit un drame minier ce vendredi 11 septembre. Une cinquantaine de creuseurs ont disparu dans trois puits inondés par les eaux des pluies. Le deuil décrété par le maire de la ville se poursuit ce dimanche
Munis de houes, de bêches, de pelles, de pioches et d’autres moyens dérisoires, des habitants de Kamituga creusent dans ce carré minier appelé « Détroit », situé au sud du centre-ville. Ils tentent de retrouver d'éventuels survivants, ou les corps des victimes, bloquées dans ces tunnels d’environ 45 m de profondeur, avec de nombreux compartiments.
Les chances de retrouver les survivants s’amenuisent, sous les regards désespérés des membres des familles. Jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche, ils ont creusé jusqu’à une vingtaine de mètres, sans succès.
Jeunes creuseurs
Selon la société civile locale, ce sont en majorité de jeunes creuseurs artisanaux âgés de 20 à 35 ans, qui ont été surpris par des mottes de sable et de graviers, emportées par les eaux de ruissellement, suite des fortes pluies qui se sont abattues sur la cité.
Parmi eux, le responsable de l’un des tunnels, Kubota Luganda, communément appelé « PDG », environ 40 ans et très connu dans le milieu, disparu avec ses deux petits frères alors qu'il supervisait le travail.
Problème de canalisations
Le maire de Kamituga Alexandre Bundja Mupila a déploré un problème de canalisations à la base des multiples dégâts, surtout dans les tunnels abandonnés par l’ancienne Société minière du Kivu, SOMINKI.
À Bukavu, l’association KASUKU, qui regroupe les habitants de Kamituga, se dit choquée, et pointe du doigt les services de l’État œuvrant dans le domaine minier. Le gouverneur du Sud-Kivu Theo Ngwabidje promet de son côté l’ouverture d’une enquête pour établir les responsabilités.
Olga Malaria
Kisangani.
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