Burkina Faso : Roch Marc Kaboré renversé par l'armée, un coup d'État dirigé par le lieutenant Paul-Henri Sandaogo Damiba
Des sources sécuritaires font état de l'arrestation du président Roch Marc Christian Kaboré, après les mutineries qui ont éclaté dimanche matin dans plusieurs casernes de Ouagadougou et dans quelques villes de province. Une déclaration est attendue dans les prochaines heures.
Selon l'information de nos confrères de la radio France Internationale uu Burkina Faso, le Président de la République avait instauré hier, dimanche 24 janvier, un couvre-feu nocturne sur toute l’étendue du territoire en réaction aux mutineries qui ont eu lieu dans plusieurs casernes militaires du pays ce dimanche.
Toute la nuit, rumeurs et contre-rumeurs de coup d'État ont circulé. Les mutins demandent au gouvernement plus de moyens pour lutter contre le terrorisme et des changements au sein de l’état-major. Décryptage.
Ce lundi matin, des sources sécuritaires font état de l'arrestation du président Roch Marc Christian Kaboré, après les mutineries qui ont éclaté dimanche matin dans plusieurs casernes de Ouagadougou et dans quelques villes de province. Une déclaration est attendue dans les prochaines heures.
C'était donc un coup d'État en gestation. C'est confirmé ce matin, Paul-Henri Sandaogo DAMIBA est le nouveau Président du Burkina Faso. Il a fait arrêter Roch Marc Christian Kaboré dans la nuit de dimanche à lundi.
C’était bien un coup d’Etat militaire qui avait débuté au Burkina Faso dans la nuit de samedi à dimanche. Des tirs d’armes lourdes et automatiques étaient d'abord entendus dans différentes casernes militaires du Burkina Faso. Même si la journée a semblée plus calme, malgré quelques tirs sporadiques, la soirée a été chaude sur le coup de 23h ce dimanche. Des informations qui nous parviennent confirment l’arrestation de Roch Marc Christian Kaboré par les hommes en arme menés par le lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA.
Avant l’arrestation de Roche Kaboré, des tirs avaient été entendus autour de sa résidence privé. Selon les sources bien introduites, le Président a été arrêté et placé en résidence surveillée dans un camp militaire. Paul-Henri Sandaogo DAMIBA réclamerait, comme au Mali et en Guinée, à Roch Marc Christian Kaboré de démissionner de sa fonction de Président du Burkina Faso. La situation dans le pays est toujours confuse dans la soirée puisque des détonations d’armes sont toujours rapportés par des populations.
Paul-Henri Sandaogo DAMIBA est en effet un officier supérieur d’infanterie dans l’armée burkinabè. Il est diplômé de l’école militaire de Paris. Cet officier est titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris ainsi que d’une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie. Il est auteur du livre "Armée Ouest-africaines et terrorisme, réponses incertaines ?".
L'ambassade de France au Burkina Faso a diffusé une note à tous les ressortisants français présents dans le pays pour leur demander de rester cloitrés chez eux. Un couvre feu avait été annoncé plutôt dans la journée par l'ancien gouvernement Roch Marc Christian Kaboré. Ce lundi, les écoles devraient rester fermées au moins jusqu'à mercredi.
Roch Marc Christian Kaboré était au pouvoir au Burkina Faso depuis le 29 décembre 2015. Le nouvel homme fort du Burkina devrait prendre la parôle dans la journée de ce lundi 24 janvier.
Après le colonel Mamadi Doumbouya en Guinée et Assimi Goïta au Mali, le Burkina Faso devient le troisieme pays d'Afrique de l'Ouest à subir un coup d'Etat militaire en moins de 6 mois.
Eustache Kaving/Oeildupeuple.com
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