KOLWEZI: Le Gouverneur Richard Muyej met illégalement la population sous surveillance et espionne ses collaborateurs (dossier Redaction).
Depuis quelques jours, le torchon brûle entre le Gouverneur du Lualaba, Richard Muyej et son vice gouverneur, Fifi Masuka.
Madame Fifi Masuka accuse Richard Muyej d'être un dictateur et mauvais gestionnaire qui dirige la province en solitaire, il promouvoit le tribalisme et manque criant du respect à ses administrés.
Depuis quelques jours, les deux personnalités jusqu'ici considérées comme le meilleur duo des gouverneurs sur le développement de leur province sont sorties de leurs cachettes et ce sont lancées dans la guerre ouverte.
Durant ce mois, la Vice gouverneur, Fifi Masuka a manifesté son voeu d'intégrer l'Union Sacrée de la Nation du Président de la république Félix Tshisekedi, c'est le seul élément qui a fait sauter le fusible.
Comme dans l'habitude des Kabilistes, le Gouverneur Muyej et son entourage ont depuis lors, commencé à lancer des menaces et du chantage sur Madame Fifi Masuka.
Dans sa lettre (17 pages) réplique adressée au bureau de l'assemblée provinciale et aux députés provinciaux du Lualaba, Madame Masuka y dénonce également l'espionnage et surveillance de sa résidence par le tout puissant Gouverneur du Lualaba, Richard Muyej par des caméras de surveillance violant ainsi son intimité.
Une information que le gouverneur Richard Muyej ne rejette pas dans sa lettre en réponse aux accusations de son vice. Mais , Richard Muyej, n'admet pas avoir placé les caméras pour surveiller Madame Masuka, il évoque une surveillance générale de la ville de Kolwezi pour des raisons de sécurité de la population et non dans le but de surveiller uniquement la Vice gouverneur peut on lire dans sa correspondance.
Dans sa réponse à la lettre de Madame la Vice gouverneur, pour justifier son acte d'abus de pouvoir en violation flagrante de la constitution et des lois internationales sur la liberté des mouvements, du respect de la vie privée, de l'information etc., le gouverneur Richard Muyej note que a ville de Kolwezi a connu depuis mars 2020, une
recrudescence du banditisme armé où une vingtaine des cas ont été enregistrés du 05 mars à ce jour.
Et c’est au cours de ces attaques que les bandits armés volent,
violent ou tuent les paisibles compatriotes. Le mode opératoire est la destruction, à l’aide des barres à mine des murs ou fenêtres d’habitations pour y accéder. Et une fois à l’intérieur des domiciles des paisibles citoyens, ils recourent aux viols, tortures, tirs à bout portant et tueries comme méthode de
contrainte pour exiger auprès des victimes de grosses sommes d’argent, en même temps qu’ils ont placé une équipe de guetteurs à l’extérieur. Une fois le butin soutiré, ils utilisent des véhicules pour les évacuer étant donné qu’ils emportent également d’autres biens de valeur. La plupart des cas, ils opèrent
en tenue de la PNC ou des FARDC et d’autres en civil, à visage découvert; ce qui laisse insinuer l’implication des hommes en uniformes.
Pour lui, Il fallait donc agir pour mettre fin à cette insécurité qui a créé une psychose générale dans le chef de la population.
C’est de la sorte qu’au
cours d’une réunion élargie du Conseil Provincial de Sécurité à laquelle a pris
part Madame le Vice-Gouverneur, qu’il a été créé le Centre de Coordination des Operations, CCO en sigle avec projet d’installation de la vidéo surveillance sur la Ville de Kolwezi et ses environs. Projet adopté et copié sur instruction du Chef d’État-Major des FARDC, le Général MBALA pour les autres Provinces de la RDC lors de sa visite d’inspection et d’évaluation de ce nouveau dispositif sécuritaire a-t-il fait savoir.
Pourtant, l'on note que la population ignorée qu'elle a été mise sous surveillance.
Plusieurs habitants de Kolwezi qui se sont confié à Oeildupeuple.com , dénoncent ces manoeuvres obscures tendant à violer leur liberté et intimité
Rappelons que notre constitution en son article 31, stipule que toute personne a droit au respect de sa vie privée et au secret de la correspondance, de la télécommunication. Il ne peut être porté atteinte à ce droit que dans les cas prévus par la loi.
Mettre quelqu'un sous surveillance est une grave violation du droit privé surtout que cette démarche n'a jamais été ni autorisé par le procureur général de la république.
Une violation flagrante de la constitution de la république.
Ces caméras de surveillance sont placées sur certains sites stratégiques de Kolwezi dont, le Rond-point de l’Indépendance au regard de sa localisation et considéré comme point chaud de par sa proximité avec Kasulo, le Rond-point Mwangeji, le Péage de Kolwezi, le Pont
Lualaba, etc…
S'agissant de la résidence de Madame Fifi Masuka, le gouverneur Richard Muyej évoque qu'elle n’est pas la seule qui habite dans les alentours de ce rond-point (devant la résidence de Fifi Masuka), une Présidente de la Cour d’Appel et l’Assistant du Gouverneur y
habitent également.
Le gouverneur Richard Muyej, en procédant à la surveillance de sa population et de la Vice gouverneur, Fifi Masuka, viole également l'Article 29 de la constitution, car, le domicile du tiers est inviolable, il n'est peut y être effectué de visite ou de perquisition que dans les formes et les conditions prévues par la loi.
Notamment, l'article 34 de la constitution de la RDC à son premier alinéa, stipule que "la propriété privée est sacrée "
Le gouverneur de la province du Lualaba, en considérant les graves dénonciations de Madame Fifi Masuka, a notamment énervé les dispositions constitutionnelles sur le droit de la vie privée et de la personne humaine sur plusieurs questions dont celles prévues aux articles Article 13, 16, 23 et 24 (ainsi que 29 et 31 ci-haut cités) de notre constitution.
Selon un cadre de la société civile du Lualaba qui a requis l'anonymat, le gouverneur Richard Muyej est doué dans ce genre des pratiques, car il se considère au dessus de tout le monde. Personnellement, j'ai salué la bravoure de Madame Fifi Masuka qui s'est émancipé en dénonçant à ciel ouvert ce que nous avions plusieurs fois dénoncé. L'administration MUYEJ est taillée sur sa personne et ses intérêts privés et celles de sa famille politique renchéri ce Haut cadre de la société civile avant de conclure: Que le Procureur général de la se saisit de ce dossier pour établir des responsabilités.
Le gouverneur Richard Muyej est également accusé par son vice de détournement et mauvaise gestion des fonds de la province. Lire l'intégralité de la lettre ci-dessous joint (pdf ). - - RÉDACTION : Bill Kantanga/Oeildupeuple.com
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